The Divine Comedy - Interview - Pierre Derensy

Quelques questions par hasard d’une rencontre, formulé à Neil Hannon le leader de Divine Comedy et voilà l’esprit british qui vient frapper à ma porte. Beautiful yes, mais pas looser pour un copeck. Grand monsieur, grande musique, que demandez de plus ?

Pierre :
Que répondez vous à ceux qui déclarent que votre dernier album est « le retour aux premiers amours de Neil » ?
Neil Hannon :
Je ne m’occupe pas de commenter ces types de remarques. C’est aux journalistes de décider.
Pierre :
Pour moi ce disque est une continuité du précédent et n’a rien à voir avec vos débuts excepté peut être dans le titre ?
Neil Hannon :
Oui, bien dit.
Pierre :
Est ce vrai que vous avez écrit cet album un peu par accident ?
Neil Hannon :
Par accident, je veux dire que je n’avais pas prévu ou essayé consciemment de faire un album l’année dernière. J’écrivais juste beaucoup de chansons, surtout pour les autres. Puis quand j’ai su que j’allais faire cet album je savais que j’avais un énorme paquet de chansons à enregistrer avant qu’elles ne perdent leur saveurs et signification.
Pierre :
Descendre de scène après un concert et retrouver la vie « courante » est ce la chose la plus pénible pour un chanteur ?
Neil Hannon :
Non, pas vraiment. Bien que la vie en tournée soit l’une des plus folles choses que n’importe qui peut faire, ça ne me pose pas de problème de cesser la scène. Il y a toujours d’autres chose (enfin j’espère !)
Pierre :
Avez vous définitivement rangé votre album de reprise au placard ?
Neil Hannon :
Ne va jamais dire jamais…. (rire)
Pierre :
Quel est le secret pour choisir 11 chansons sur une trentaine ?
Neil Hannon :
Tu commences avec 30. Prends ensuite les 10 ou environs qui sont de loin les plus abouties ou peuvent être intégrées directement à d’autres projets. Essaie de finir les 20 restantes chez toi, par ordinateur. Quelques unes resteront trop difficiles. Les 18 restantes sont montées et enregistrées au studio. Les voix sont ajoutées à l’ensemble mais il y en reste quelques unes qui ne marchent pas. Des 16 , 11 sont choisies pour l’album parce qu’elles marchent bien ensemble. Les autres trouvent leur place sur les faces B. C'est fini.
Pierre :
Comme vos disques font souvent appelles a des thèmes littéraire ou cinématographique, pouvez vous me dire quel livre symboliserait le mieux « Victory For The Comic Muse » ?
Neil Hannon :
“The Diamond as Big as the Ritz and other short stories” - F. Scott. Fitzgerald.
Pierre :
Combien de fois avez vous vu « Chambre avec Vue » ?
Neil Hannon :
Plus de 30 fois, moins de 60. Probablement.
Pierre :
Je cherche le scoop : pouvez vous me dire qui est véritablement la « Diva Lady » de votre chanson ?
Neil Hannon :
Je suis désolé mais je ne peux le dire par crainte d’action en justice.
Pierre :
Pouvez-vous me décrire les qualités et les défauts d’un fan de « The Divine Comedy » ?
Neil Hannon :
Vous devriez poser la question à un fan..
Pierre :
On a l’impression avec ce dernier album que vous avez cessé de vouloir jouer avec les codes de la musique moderne et vous êtes enfin livré naturellement ?
Neil Hannon :
J’ai, je suppose, adore me plier au jeu de ce qui est permis et ce qui ne l’est pas en pop music depuis ces dernières années. Je fais toujours ca, seulement maintenant je le fait sans y penser.
Pierre :
Produire vous même votre album est-ce par choix ou par défaut de ne pas avoir trouvé un producteur qui vous correspondait ?
Neil Hannon :
J’ai pensé que j’avais une idée claire de comment une chanson doit sonner et que je n’avais pas besoin de producteur entre moi et mes chansons. J’aurais eu d’autres gens pour travailler au mix de l’album si j’avais eu l’argent (rire).
Pierre :
Travailler et offrir vos mots et votre musique à d’autres chanteurs est il la clef pour s’améliorer et repousser ses propres limites ?
Neil Hannon :
C’est important de ne pas donner les chansons que tu juges nulles pour toi aux. Pour chaque demande de chansons, tu dois te projeter autant que possible dans l’esprit de l’artiste qui la chantera. C’est un challenge que je savoure à chaque fois.
Pierre :
Entre Jane et Charlotte, qui de la mère ou de la fille vous a le plus impressionné ?
Neil Hannon :
Charlotte a été magnifique et m’a beaucoup impressionné. Elle était assez peu sure de sa voix mais s’est appliquée et l’album est parfait ! Je n’ai pas encore rencontré Jane, donc je ne peux vous en parler ! Elle a l’air très sympa au téléphone.
Pierre :
Quel constat faites vous de la décennie Tony Blair ?
Neil Hannon :
Un pas en avant, 2 pas en arrière
Pierre :
Etes vous devenu meilleur au ping-pong ?
Neil Hannon :
Encore plus mauvais qu’avant.