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Festival Les Terre Neuvas 2008 - (Crédit Photos Erwan Louyer - David Gallais)

A quoi tient la réussite, donc la survie d'un festival ? A mon humble avis pas grand chose, la programmation peut très bien être excellente dans sa variété comme ce fut encore le cas cette année avec le retour de Scorpions, la date unique des Sex Pistols sur le territoire français, le retour de The Verve, The Pogues, Mattafix, Cali, Alain Bashung, Adamo, le Rfm Party 80 qui cartonne depuis près d'un an, etc... Eh bien non, une fois dréssé le bilan de cette édition, l'organisation s'est rendu compte qu'il manquait environ 10000 entrées pour être dans les clous. Qu'à t'il donc manqué cette année qui avec ces 90000 festivaliers fait pale figure à côté des éditions précédentes. Le fameux pouvoir d'achat, j'y crois modérement quand l'on voit l'affluence aux Vieilles Charrues ainsi qu'aux Solidays qui ont battu leur précédent record, à moins que certains festivaliers qui avaient l'habitude de venir à Bobital et d'enchainer sur les Vieilles Charrues ont fait l'impasse cette année sur Bobital. On évoquera sans doute les resquilleurs ainsi que la brebis galeuse du service de sécurité. L'équation est pour moi beaucoup plus compliqué, le festival a grandi vite venant chatouiller son grand frêre breton (comme en 2006), en conservant malheureusement l'image d'une très grande fête sans aucun ou peu de relais de la part des médias nationaux. Pour schématiser, a affluence égale et a l'echelle nationale personne ne connait les Terre Neuvas alors que les Francofolies ou les Eurockeennes ont acquis une certaine notoriété. L'année dernière le Vendredi avait fait le plein avec Pascal Obispo et surtout le groupe allemand Tokyo Hotel. Pour ce premier soir pas véritablement de groupe capable de drainer des foules mais le retour d'un autre groupe Allemand, Scorpions qui avait donné une superbe prestation en 2005. Un choix judicieux, car leur concert a été le meilleur de la soirée. Sinon, on notera l'energique Cali toujours aussi rebondissant, ainsi qu'une première journée à la sauce britannique avec le très beau concert des Subways, celui de Travis, Mattafix. La deuxième journée commence tout d'abord par The Rabeats qu'on ne fera décidement jamais (un des rares groupes à nous avoir refusé un pass photo à l'Omnibus au cours de ces 3 dernières années), puis place aux années 80 avec la tournée RFM qui faisait escale à Bobital avant de se rendre en Aout au festival de la foire aux Vins de Colmar et l'inémitable Boy George. On ne parlera pas de Fatal Bazooka, tout le monde le connait ni de l'ecervelé qui lui a balancé une bouteille sur le nez. Plus tard dans la soirée, place au Rock et aux irlandais des Pogues ainsi qu'à The Verve qui avait choisi Bobital comme date française. Comme les autres années, le dimanche démarre dans les rues du petit village breton avec son cortège d'animation autour de ces forçats de la mer, les Terre Neuvas. Puis place aux concerts avec pour commencer Salvatore Adamo et les Wriggles. Vint ensuite Alain Bashung qui a reçu une véritable ovation, mais le clou du spéctacle restera Johnny Rotten et son groupe les Sex Pistols présents à Bobital pour leur seule date française.