Interview

Robin Leduc - Interview - Pierre Derensy


Rencontre avec Robin Leduc et 1 de ses comparses juste avant un forum FNAC ou il présentait ses nouvelles chansons à un public qui ne s’attendait peut être pas à ça mais qui n’a pas été déçu du voyage.

Pierre :
Robin Leduc & the Pacemakers c’est pour ne pas écrire Robin Leduc & is band ?
Robin Leduc :
C’était pour donner une vision global au fait qu’il y ait un groupe à part entière. Au départ, je fais un travail seul de compositions et de recherche de chansons mais ensuite nous travaillons tous ensemble. C’était pour donner une vraie entité.
Pierre :
Vous avez beaucoup travaillé la musique sous forme de « projet », c’est ce qui est le plus motivant pour débuter un album ?
Robin Leduc :
Pas forcement. Mais un album en fait est un projet. Ce n’est pas calculé mais les disques sont fait dans des périodes de 4 à 6 mois où l’on est dans un trip, une image, en essayant d’avoir quelque chose d’homogène.
Pierre :
L’auditeur actuelle de Robin Leduc a toutes les chances d’être étonné par votre style, cela n’a rien à voir avec « Tout Devient Tout » le premier disque sorti chez V2 ?
Robin Leduc :
Je me considère beaucoup plus en phase avec ce que je fais maintenant qu’à l’époque de ce disque ou j’étais plus jeune, dans une maison de disque ou je ne contrôlais pas grand chose.
Pierre :
Finalement « Tout devient tout » ne correspondait pas à ce que vous vouliez faire, mais vous vouliez quoi ?
Robin Leduc :
Maintenant j’ai la liberté de bosser avec des gens que je connais bien, des personnes qui ont la même culture que la mienne… ce premier album est sorti dans une période compliqué, même au sain de la maison de disque, j’étais un gamin dans le sens ou j’arrivais de Carcassonne, j’ai signé trop vite, totalement perdu.
Pierre :
Est ce que Robin Leduc a parfois tendance à faire « L’autruche » dans sa carrière ?
Robin Leduc :
Citez moi quelqu’un qui ne l’ait pas fait ? En fonction de la situation bien sur.
Pierre :
Ces pacemakers ne sont pas tous venu d’un coup pour former un groupe ?
Robin Leduc :
Non ce fut au fur et à mesure… au départ avec Valentin…
Valentin :
On s’est rencontré un peu avant la sortie de son premier album, ensuite nous avons bossé ensemble sur autre chose.
Robin Leduc :
Ensuite j’ai rencontré Jean le batteur par rapport à un projet en anglais et pendant ce projet on a décidé de travailler sur quelque chose en français.
Pierre :
Vous partez sur les scènes avec les Pacemakers sans aucune garantie de contrats, de disques, etc ?
Robin Leduc :
On est toujours dans la possibilité d’enregistrer dans un local, ce n’est pas compliqué, mais le but c’était de répéter et de trouver des nouvelles versions aux titres. Aller sur scène apporte vachement. Cela donne confiance. Même quand c’est difficile, qu’il n’y a pas trop de public c’est hyper enrichissant. Si ce projet existait sans maison de disque, par un autre moyen qui était la scène cela nous rendait plus fort. Comme maintenant il faut faire à leur place pas mal de chose on a décidé d’y aller. Et que tout le groupe soit partant, en sachant que c’est pas toujours facile.
Valentin :
L’avantage c’est aussi qu’il y a plusieurs formules à ce groupe. Chacun est à sa place, chacun apporte quelque chose au projet.
Pierre :
Qu’est ce qui vous pousse à faire beaucoup de show-case : c’est pour recommencer à zéro et dire que vous n’êtes pas tout à fait celui que l’on a essayé de faire croire ?
Robin Leduc :
Les gens vont voir quelque chose en phase avec ce que l’on est et ce que l’on fait au présent. Cela permet d’aller travailler dans les villes aussi car nous faisons un forum + un concert en général. On a une réel évolution scénique, dernièrement on a commencé à faire des scènes plus grosses, des concerts plus importants. Là revenir à des show-case c’est rude, c’est un exercice différents.
Pierre :
Ce qui est brillant sur votre disque, c’est qu’on entend bien qu’il est hors de question de péter plus haut que son cul ?
Robin Leduc :
Au départ cela devait être simplement un maxi, ensuite cela s’est transformé en mini-album.
Valentin :
Il est sincère cet album. On voulait que cela nous plaise à nous avant de plaire aux gens.
Pierre :
J’ai remarqué sur une photo que vous étiez entouré de jouets musicaux : à quoi vous servent ils dans votre travail ?
Robin Leduc :
Oui pas mal, on est partis avec le coté authentique des choses. Maintenant avec un plugin tu peux faire pleins de trucs mais avec les « toys » tu peux faire pleins de trucs. Chaque jouets à un son particulier. Collectionner les percussions, les pianos jouets. Et puis c’est joli et ça a un coté pratique : ils sont petit et facilement transportable.
Pierre :
Cette Amérique musical fantasmé dont on vous colle l’étiquette vous convient-elle ?
Robin Leduc :
Ca ne me dérange pas, on écoute tous beaucoup de folk rock indé. Je suis même plutôt content de ça. J’aime qu’on me dise qu’il y a un mélange de chanson française et de musique américaine. Sans en être une copie.
Pierre :
On parle musique, mais le reste de la culture anglo-saxonne vous intéresse aussi ?
Robin Leduc :
Pour ma part je fais un peu de photo, j’aime les cinéastes et les photographes américains. Toute la période des sixties aux US, centralisé sur New York, la Factory…. Et des trucs plus vieux des années 40. Au delà du rock, il y a la soul, la période psyché…
Valentin :
Toute une tranche des années 40 à 70… on écoute beaucoup de choses differentes.
Pierre :
Sur l’album vous prenez le partis de chanter en français c’est pour éviter les quotas des radios ou cela vous semblait justifier de marier vos goûts à vos origines ?
Robin Leduc :
Ce n’est pas une question de quotas…. J’ai simplement le plaisir de chanter en français car d’une part je comprends mieux mais j’ai surtout l’impression d’être mieux compris. Je préfère ça à un groupe français qui chante en anglais ou je comprends pas la moitié des textes ou pire que je les comprends trop bien (rire). C’est plus difficile quand on écrit en français, il faut s’accrocher car en anglais tu peux vite faire vite une petite pop-song accrocheuse.
Pierre :
Les vœux de 2007 par rapport au groupe ?
Robin Leduc :
Faire un album, et pas forcement signer avec une maison de disque mais faire un album. En terme de chansons on commence à avoir un truc dense.