Interview

Andromeda - Interview - Adam Barthonnet


Révélé en 2001 grâce à l'album " Extension of the Wish ", ce groupe suédois, emmené par le guitariste Johan Reinholdz, revient en force avec " Chimera " sorti chez Replica Records, un troisième album que les aficionados du prog metal attendaient depuis près de trois ans. Pour l'occasion, ils nous ont donné rendez vous pour une interview qui fut enrichissante. Merci à Anthony Beauvois pour la traduction.

Adam :
OK, alors je voulais vous demander comment le groupe s’est formé, comment vous vous êtes rencontrés…
Johan Reinholdz :
Ça a commencé en 99… 98-99. Je jouais dans un autre groupe, qui était du métal plus direct, pas aussi progressif. Et j’ai fait… un truc tout seul, en fait, en solo. J’ai fait de l’instrumental avec des programmes de batterie, et j’ai fait une maquette, ou deux maquettes en fait, et j’ai pris contact avec le patron d’une compagnie de disques appelée War Music, et il a été intéressé par la musique, et il m’a suggéré d’écrire un album comme ça, du métal progressif, mais avec, hum, des chants, plus du type chansons. Donc j’ai signé un contrat avec War Music, puis il m’a mis en relation avec un batteur, Thomas [Lejon], qui venait d’un autre groupe. Puis Thomas et moi avons commencé à répéter les chansons que j’avais pour le premier album. Je parle des chansons, qui se sont retrouvées sur les pistes, le premier album. Et pour la suite, Thomas connaissait Martin [Hedin], le joueur de synthé, parce qu’ils avaient joué dans un groupe avant, et il connaissait aussi Gert, le premier bassiste. Alors tous les quatre, on s’est mis ensemble et on a commencé à répéter les sept chansons que j’avais écrites. Alors c’est comme ça que ça a commencé, en gros, puis on a eu une session de chant sur le premier album. Et ensuite, peut-être, euh, un an et demi plus tard, on a eu David Fremberg comme chanteur permanent. Donc, oui, en gros, c’est comme ça que ça a commencé.
Adam :
La première fois que j’ai écouté votre album, je ressens comme, hum, une ambiance de Pink Floyd…
Johan Reinholdz :
Cool. C’est un compliment, on aime bien Pink Floyd. Mais… Je sais pas vraiment, mais je pense pas qu’on soit obligé d’avoir un sens profond pour le nom d’un album, c’est comme si on avait un enfant, comme si l’album était les enfants du groupe, pour ainsi dire, et on trouve un nom qui semble convenir, alors, on s’est dit que c’était un bon titre, un peu mystérieux, et en fait on l’a trouvé parce que c’était le nom de l’une des chansons, la cinquième de l’album, The Cage of Me. Au début, elle s’appelait Chimera. Et on s’est dit « tiens, c’est un bon titre d’album ». Mais on ne voulait pas avoir de chanson-titre, de chanson qui donne son nom à l’album, alors on a changé le titre de la chanson Chimera, puis on a utilisé le titre pour l’album à la place, alors ça vient de là. Mais il n’y a pas vraiment de sens profond, à part le fait que ça sonne bien.
Adam :
Pour l’album, vous vous êtes inspirés de la société d’aujourd’hui, ou bien des humeurs générales, est-ce qu’il y a des messages d’espoir ?
Johan Reinholdz :
: Je pense… Dans les albums précédents, les paroles abordaient pas mal les sujets intérieurs, qui se passent à l’intérieur des gens. Et cette fois, c’est… Il y a des chansons comme ça aussi, comme The Cage of Me et Periscope, qui parlent aussi des sentiments intérieurs et des problèmes. Mais il y a beaucoup de nouveaux thèmes, dans les paroles, cette fois, parce que je pense qu’elles abordent davantage le monde extérieur, à propos de la société et de l’environnement, comme Blink of an Eye qui parle de la manière dont l’environnement est saccagé dans le monde et… Donc il y a davantage d'intervention du monde extérieur dans cet album.
Adam :
Je voulais aussi savoir si vous aviez une influence différente d’autres groupes et lesquels ?
Johan Reinholdz :
C’est dur à… Vous me demandez de citer des groupes précis. Parce qu’on écoute plein de groupes, et on n’écoute pas les mêmes, alors je peux pas vraiment parler au nom des autres. Je connais certains des groupes qu’ils écoutent, parce qu’ils me disent « tiens, tu devrais écouter ça, etc » mais je ne peux pas rendre compte de tous les groupes que les autres aiment. Mais… (rire) oui, il y a plein de groupes. J’aime écoute différents styles, pas seulement du métal ou du progressif, alors j’aime bien écouter des trucs classiques comme de la musique électronique, ou de la pop atmosphérique, ou… Voilà, quoi.
Adam :
Alors, Andromeda est une sorte de mélange de cultures, un mélange de cultures musicales ?
Johan Reinholdz :
Oui, on pourrait dire ça. Ouaip, je pense. On prend le meilleur de tous les artistes différents… Et on essaie de faire quelque chose de nouveau. Je pense que c’est comme ça que la plupart des artistes travaillent. On prend des trucs chez les autres, puis on extrait ceux qu’on aime le plus, et on essaie de se les approprier, de les adapter à soi. Je pense que c’est une manière de faire de la musique
Adam :
vous appelez ça… Métal de théâtre, ou métal d’opéra… ? Ou pas ? à mi-chemin entre une ambiance mélodique et du death métal.
Johan Reinholdz :
Oui… Peut-être que certaines sont de tous ces styles. Je pense que c’est dur de mettre une étiquette dessus… Autre que… Voilà, c’est de la musique métal. Je pense que c’est assez audacieux même de dire que c’est progressif parce que progressif signifie vraiment qu’on fait quelque chose de vraiment nouveau. Et c’est assez arrogant, vous voyez, peut-être un peu arrogant d’affirmer qu’on est un groupe progressif, parce que peut-être que c’est ce que d’autres personnes doivent décider pour nous, si c’est vrai ou pas. Alors je pense qu’il faut juste appeler ça du métal, ou du rock, ou quelque chose…
Adam :
Oui… Roger me dit que vous faites partie d’un autre groupe, un groupe en plus. Est-e que vous pourriez m’en dire plus ?
Johan Reinholdz :
Oui, en fait, on n’a pas vraiment joué depuis un ou deux ans, maintenant.
Adam :
Pas assez de temps ?
Johan Reinholdz :
Oui… C’est un groupe qui s’appelle Nonexist. On a fait un album.
Adam :
Désolé, j’en ai pas entendu parler…
Johan Reinholdz :
OK. En fait, on n’a jamais fait de concert, on s’est jamais produits en live ni rien, on a juste fait un album. Il y avait Johan Liiva, qui avait chanté dans Arch Enemy. Et on avait Matte Modin, qui battait dans Dark Funeral et Defleshed, il faisait le batteur. Et moi je jouais de la guitare et de la basse. Donc on a fait un album, Deus Deceptor, qui est sorti… début 2002, donc ça fait un moment. On n’a pas vraiment fait grand-chose depuis, mais j’ai discuté avec Johan, le chanteur, voir si on pouvait faire quelque chose, faire un deuxième album. Alors, je pense qu’on va faire un autre album.
Adam :
Vous ne savez pas quand, ou si vous ferez un concert…
Johan Reinholdz :
Non, c’est seulement en phase de préparation pour l’instant, alors je sais même pas quand on va faire les enregistrements. On en parle, simplement, on prépare les chansons. J’ai écrit quelques chansons, mais on doit travailler sur les paroles et les illustrations dans tout ça. Alors, oui, on adorerait jouer en live, mais on n’a même pas de plateau encore, alors… Dans quelques temps, peut-être. Ce serait vraiment sympa.
Adam :
Voilà, c’était ma deuxième interview.
Johan Reinholdz :
OK (rire) mais vous vous êtes bien débrouillé.
Adam :
Merci. La première c’était Derrick, de Sepultura. Vraiment impressionnant.
Johan Reinholdz :
Derrick est chanteur ?
Adam :
Oui.
Johan Reinholdz :
: OK. Parce que je n’ai pas trop écouté Sepultura depuis que Max est parti. Il est aussi du Brésil ?
Adam :
Oui, de… Je crois. Je sais pas vraiment. Mais je crois qu’il est du Brésil. Mais le nouvel album, Dante XXI, est vraiment… whaoh.
Johan Reinholdz :
Est-ce qu’il est vraiment… Est-ce qu’il est pesant ou rapide ou… Il est comment ?
Adam :
Il est assez rapide
Johan Reinholdz :
C’est pas du death métal, comme l’ancien.
Adam :
Non, non. Il y a quelque chose de nouveau, je sais pas trop comment l’expliquer
Johan Reinholdz :
C’est frais
Adam :
Oui. Frais, à propos de la société d’aujourd’hui, et… vraiment un super album.
Johan Reinholdz :
OK… Il faut que je voie ça, avant j’écoutais beaucoup, notamment les albums Beneath the Remains et Arise. Je les écoutais beaucoup, quand j’étais petit.
Adam :
OK, merci beaucoup.
En Septembre en concert au festival de Raismes (59).