Gerald Genty - Chronique Album "Le Plus Grand Chanteur de Tout l' Etang" - Pierre Derensy
Il est difficile quand on s’appelle Gérald de se faire un prénom. C’est en tout cas ce que nous avoue le Genty garçon. Ne l’appelons donc plus Gérard car on ne peut pas imaginer écorcher Ella ‘Fitzgerard’ comme il sera bientôt impossible (espérons le suite à cet opus du plus grand chanteur de tout l’étang) de prendre Gérald pour Boby Lapointe comme de décapsuler Sttellla comme une bière ?
Même s’il affirme à une pompiste qu’il fait de la chanson qui ne ressemble à rien et que cette charmante employée lui remonte le moral, il est fort à parier que le monsieur voulait plutôt affirmer être riche et personnel, plutôt qu’anonyme dans la foule d’artistes. Modeste oui car c’est ce qui fait tout son charme. Ce lion natif de Belfort est tour à tour, révolté ou tendre, burlesque sous couvert de titres légers et voudrait sûrement nous plaire en nous enfermant dans le piège des petites chansons sans importance mais heureusement pour lui : à entendre le soin méticuleux mis dans la réalisation du disque on ne peut que réfuter cette image sans fond.
Passé du bain de culture d’une piscine dans son premier album, à celui marécageux d’un bassin à truite en plein air, ses jeux de mots font mouche depuis qu’il a compris qu’il doit rester à la guitare et ne pas prendre le métier de cosmonaute ou de dentiste au sérieux.
Le Making off en forme de Road-Movie est de plus, un cadeau très utile pour comprendre que le farfelu bondissant est aussi un grand chansonnier qui n’a pas peur de présenter la galère quotidienne pour offrir un album non formaté par les radios, les télés ou les modes d’une époque.
On attend impatiemment sa mise à flot sur scène.